vendredi 5 octobre 2007

Politique de la personnalisation

Note de journal : parce qu'il n'y a pas de personnel :

Pour continuer à comprendre « je ne suis pas seule » : (j’écrivais dans un journal personnel un peu plus tôt dans cette période de rentrée, où s'agite et nous agite toute la question de la vie universitaire, et intellectuelle : « Non seulement je ne suis pas seule, mais aussi : ma vie est politique [soit : reprise du frayage féministe des années 70 : the personal is political]. Les pressions que je vis, les coordonnées de mon personnel, sont politiques – ne pas penser qu’on est dehors, ni exclus ni au-dessus. C’est un des facteurs de « je me trompe » [soit : l'épuisement au travail est à prendre comme le symptôme d'une erreur sur la nature du travail, intellectuel]. C’est aussi pourquoi je partage la responsabilité de l’action, de la résistance, des « résultats », avec le social, le professionnel, etc. » ) – c’est que la responsabilité n’est pas personnelle. La personnalisation est l'effet de la politique de la droite durcie actuelle, et une branche de sa grande stratégie très cohérente d’individualisation ; qui marche avec la people-isation (c'est ce qui en fait l'actualité, ce qui lui donne son petit goût spécifique, où il y a à réfléchir aux moyens nouveaux nécessaires pour une analyse et une réponse) – écho du très reconnaissable « get on your bike » de Norman Tebbitt, à la révolution thatcherienne. Un sujet droitier, et libéral : celui pour qui on sacrifie le souci du social : "there is no such thing as society". La société rattrape toujours ses dénégateurs, naturellement, mais ce n’est pas sans déchirements.

A Paris 8, dans le quotidien d’une vie à gauche ; la responsabilité n’est pas personnelle. Il y a une agence individuelle, ou précisément pour ne pas confondre, on pourra la dire subjective, ou de singularité peut-être, en termes de la philosophie des multitudes. Celle de la créativité, qui invente aussi des sujets à géométrie variée, blocs subjectifs et agencements énonciatifs. C’est l’agence active, politique. Il s’agit de continuer d'apprendre à en connaître la puissance sociale, socialisante et subjectivante.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

sujet, celui par qui un autre devient sujet