Il s'agit de travailler où ça engage. Où ça prend, rencontre quelque chose du présent. Résonne, fait du rapport, du sens donc.
Laisser l'orientation se prendre avec l'intelligence (on espère) d'un rapport à la situation. Pratique du contemporain. (On y est acteur et emporté à la fois, agi).
Laisser le cap se déterminer, aller vers les curiosités, les pentes, les lignes de moindre résistances, les appels d'air. Laisser bien la direction souple de ça. En vitesse. Ce n'est pas une morale : ce savoir politique-théorique qui se forme est actif dans le plan de l'histoire. Laisser le corps aller vers les modes de vie.
Aux lieux du here and now. Qui deviennent des lieux. Points critiques points cardinaux. Cap au pire (Beckett) ; cap vers la fin du jugement (Deleuze et Guattari avec Nietzsche et Artaud. Et Lawrence d'ailleurs).
L' Eloge du conflit dit : assumer l'époque. Je continue à écouter ça, à regarder vers ce qui s'ouvre avec ça. Déceler - ou plus exactement : créer, co-créer - ses zones de pousse et de turbulences, où pousser.
De même, pas la critique comme décisif.
C'est un autre monde de l'engagement -- cette possibilité de l'envisager me vient à la fois de la currency de to engage, to be engaged (of students), dans le discours intellectuel américain ; peut-être de l'Eloge du conflit ? (oui : ce que les auteurs font de Sartre, en le bousculant par Deleuze et Guattari - sans rien dire du déplacement, d'ailleurs) ; et des prises de distance avec les modèles militantistes de l'engagement, dans la recension d'Yves Citton dans la RILI de ce mois.
C'est un autre monde de l'engagement. A serrer, simplement : la question de poétique là ; son frayage problématique spécifique. Lieu de plus grande puissance critique.
Engager une situation. Engager, comme actif. On engage : une action, un devenir, ses forces, son travail et son temps ; son devenir éthique (B. Cassin : "car traduire engage aujourd'hui"). Et non "s'engage" - car alors c'est le fameux "se" de la phénoménologie qui fait le travail pour nous, soit contre nous. Engagement sartrien, qui est un continu de "être embarqué", du chiasme sujet-monde, du "prendre langue avec", et du concept même de monde (concept sartrien-phénoménologique, de la situation "en 1947" donc - date, et état de la pensée du sujet et de la société) comme ce à quoi il y a à agonize over construire un rapport avec lui, de l'envelopper, etc. Le "tour" derridéen est aussi une variante en volute, raffiné.
Engager : qu'un bloc se forme, qui devient acteur actif comme agencement et force - engageant ensemble des individualités attirées dans son mouvement : personnes, plans et corpus conceptuels, institutions et formes-pratiques culturelles, ...
lundi 10 décembre 2007
mardi 4 décembre 2007
Y a pas à s'énerver
Instruction pratique ("concrète"), par la situation, à la vie politique, ces temps de LRU, interesting times. Et lisant Eloge du conflit, de Miguel Benasayag et Angélique del Rey (La Découverte, août 2007), avec leur continuation de Deleuze et Foucault, par Spinoza et Héraclite.
Ce qu'il y a c'est : pas le ressentiment mais le créatif, pas l'affrontement, pas les décisions et les moments décisifs (ni donc leur autre, temps faibles), pas les résultats mais les résultantes. Pas les solutions mais les situations, les assumer. Tous termes de l'Eloge.
Qu'est-ce que je tiens par là?
La question est : où est, se fait, la vie politique. Here now, oui dans les AG maigres, et leurs houles de discours sans totalité sans visage, dans les tiraillements et minableries et malentendus et retards à l'allumage et méconnaissance ignorance conservatismes de tous ordres, les enjeux croisés, crépitant comme des étincelles, désordonnés désordonnants, et des illuminations, rares inopinées peut-être et précieuses, d'intelligence de la situation. Oui rarement le coeur des questions, la rencontre même des questions, etc., plus que les individus ou paroles individuelles par lesquelles du sens, fort. Mais c'est bien là, bien ça, la vie politique ça, comme ça. On peut descendre dans un horizontal de participation tranquille, avec une énergie nouvelle et disponible, au large, avec ce simple décrochage qui est une écoute du présent. Faut savoir trouver le pas, pour y descendre. Ces savoirs politiques sont rares, inaudibles, je ne les ai jamais croisés ou jamais reconnus. Par quelle idéologie de longue haleine ils sont muffled.
La vraie vie (politique) n'est pas ailleurs. Rien de "vrai", qui rendrait ces éclatements ces pauvretés infra-politiques.
L'opposition est, les oppositions de tous azimuts (l'Eloge dit : multiplicité) sont, qui créent les positions et les lignes de conflit, dans le maintenant de la vie politique et de la politisation, bonnes à avoir, on en a soif, c'est ma vie. De même, mais autrement, également, le travail du minoritaire, et de la minorité comme agent démocratique institué par système.
Il y a une mondanité, et une publicité, politiques, qui nous font un horizon étriqué. Pas si difficile pas si facile de step aside.
Ce qu'il y a c'est : pas le ressentiment mais le créatif, pas l'affrontement, pas les décisions et les moments décisifs (ni donc leur autre, temps faibles), pas les résultats mais les résultantes. Pas les solutions mais les situations, les assumer. Tous termes de l'Eloge.
Qu'est-ce que je tiens par là?
La question est : où est, se fait, la vie politique. Here now, oui dans les AG maigres, et leurs houles de discours sans totalité sans visage, dans les tiraillements et minableries et malentendus et retards à l'allumage et méconnaissance ignorance conservatismes de tous ordres, les enjeux croisés, crépitant comme des étincelles, désordonnés désordonnants, et des illuminations, rares inopinées peut-être et précieuses, d'intelligence de la situation. Oui rarement le coeur des questions, la rencontre même des questions, etc., plus que les individus ou paroles individuelles par lesquelles du sens, fort. Mais c'est bien là, bien ça, la vie politique ça, comme ça. On peut descendre dans un horizontal de participation tranquille, avec une énergie nouvelle et disponible, au large, avec ce simple décrochage qui est une écoute du présent. Faut savoir trouver le pas, pour y descendre. Ces savoirs politiques sont rares, inaudibles, je ne les ai jamais croisés ou jamais reconnus. Par quelle idéologie de longue haleine ils sont muffled.
La vraie vie (politique) n'est pas ailleurs. Rien de "vrai", qui rendrait ces éclatements ces pauvretés infra-politiques.
L'opposition est, les oppositions de tous azimuts (l'Eloge dit : multiplicité) sont, qui créent les positions et les lignes de conflit, dans le maintenant de la vie politique et de la politisation, bonnes à avoir, on en a soif, c'est ma vie. De même, mais autrement, également, le travail du minoritaire, et de la minorité comme agent démocratique institué par système.
Il y a une mondanité, et une publicité, politiques, qui nous font un horizon étriqué. Pas si difficile pas si facile de step aside.
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