lundi 17 mars 2008

Politique : milieu des rapports

Commentaire en lendemain d'élections municipales, et par irritation. "Ce n'est pas ça" (pas les analyses, les relances, les phrases faites ce matin, que je prends à la radio. Bien sûr le travail se fait dans l’embrouille de discours, lieu de tous les enjeux, activité de faire sens, d’après le vote. Mais --. Il y a discours et discours. Comme contemporain et moderne pour Rimbaud) - et l'irritation aussi du ce-n'est-pas-ça qui formule une logique de l'être.

Le politique, comme pratique des enjeux. Par ce qu'il n’y a à en vouloir à personne. C’est un quotidien du conflit, ou simplement du rapport, qu'il y a à penser, et à vivre.
Pratique n'est pas guerre ; enjeu n'est pas fétiche ou identitaire. Gestion (gouvernement, au sens de Foucault) des conflits et des diverses émergences sociales ; pousses sociales. Plutôt que rapports de pouvoir (point de vue qui déshistoricise), et que politique politicienne.
La politique en France (elle est "en France" pour moi depuis l'expérience constrastive des mid-term elections de novembre 2006 à New York) – ces comptes, calculs, rancoeurs, humiliations, tiraillages pour gagner et perdre. Dettes. Deleuze et son travail de dégagement de la morale du ressentiment et de la dette. Nietzsche donc. Ressentiment, exigences et fautes. Défaut, rancune. Reproche. Inadéquation par rapport à ce que devrait être. Logique de l’être et du défaut, Politique par l'ontologique, sourde à la politique du vivre, qui est toute en passage.

Question de la différence entre vivre par la nécessité, et vivre par le devoir. Il ne s'agit pas de la même urgence, pas de la même historicité. Pas de la même politique du temps.

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