Régis Debray propose un survol d'histoire des champs intellectuels modernes en trois "âges" - "le cycle universitaire (1880-1930)", "le cycle éditorial (1920-1960)", "le cycle média (1968-?)". Tracée en 1978, cette ligne a à trouver maintenant son état contemporain. On en devine les possibilités (mais beaucoup de déterminants sont intervenus, la ligne fait un delta à l'embouchure d'aujourd'hui) - cyberculture et industrie des communications, Communication même, sont des prolongements logiques plus qu'historiques. Ne pas aller trop vite donc. Mais une chose : un nouveau tour d'écrou me paraît repérable s'il pose la situation de 1978 comme celle, dans les termes qu'il emprunte au papier de Deleuze sur "la pensée-interview, la pensée-entretien, la pensée-minute" des "nouveaux philosophes" ("A propos des 'Nouveaux philosophes' et d'un problème plus général, 1977), du "marketing intellectuel".
Il ne s'agit plus de la dévaluation des idées en produits culturels, mais maintenant, un net pas plus loin, du capitalisme cognitif et ses effets radicaux. Il faut regarder ça. Certainement, le "champ intellectuel", le "champ culturel", ont été révolutionnés, la carte tout à fait méconnaissable et à refaire depuis zéro. Voir la question de l'exception culturelle - l'histoire, malheureuse, de la notion. Tracer son émergence, et sa ligne de domination. Symptôme de discours dominant.
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