jeudi 28 février 2008

Agenda # 3 - Europe société de la connaissance

Inscription à l'ARESER - je vois une possibilité concrète immédiate pour entrer dans un travail dans cet espace "de réflexivité critique" : faire le lien, et travailler le lien, avec le projet "Quelle Europe société de la connaissance". Et par la question de la discipline. Qui n'est pas une sociologie de l'université, ni une histoire institutionnelle exactement, quoi que. Une spécificité donc - voir si elle peut intéresser les collègues. Voir comment, en la proposant au dialogue, quelque chose s'en mûrira, s'en concentrera - ce que fait un angliciste - , pour ELB et moi.

La société de la connaissance, l'économie du savoir, le capitalisme cognitif, les disciplines et la scientificité. Le savoir-pouvoir. Ces points d'accroche, et de spécifications, par le dialogue.
Dans "La Loi LRU dans une perspective européenne", C. Charle repère bien "la croisée de plusieurs courants de pensée" dans les 15 dernières années : la théorie du capital humain (l'enseignement supérieur comme investissement) ; la théorie de l'économie du savoir (la LRU permettant de "renforcer l'exécutif universitaire au détriment des souhaits des enseignants-chercheurs qui prétendent maintenir leur autonomie intellectuelle par rapport à cette demande sociale externe. C'est tout l'enjeu des rapports de pouvoir contenus dans la LRU" (2) ; la vision française et européenne du "modèle américain" ; le "processus de Bologne" de 1999 (dimension intellectuelle sociale et technologique de la construction européenne, formation des citoyens du 21ème siècle, libre circulation des étudiants et enseignants, élévation du niveau de l'enseignement supérieur européen "pour lui donner ses chances au niveau mondial", résume C. Charle), transformé-déplacé ensuite, si vite, dans la "stratégie de Bologne", 2000.
Les rapports de force : "une lutte entre deux conceptions de l'université", mais aussi, plus pénétrant encore, par complexification (vivant tous dans la situation, il n'y a pas de gentils), pour la France et l'Italie : "leurs élites économiques et scientifiques sont fascinées par le modèle américain, mais leurs élites politiques et administratives sont divisées sur la gestion d'un héritage historique très lié à un rôle central de l'Etat dans l'éducation".

Question d'une approche, par la poétique, du complexe de savoir-pouvoir.
Voir aussi : Husserl, La Crise des sciences européennes, et reprendre par Les Mots et les choses une bonne fois.

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