jeudi 13 septembre 2007

Poème de la pensée, poème-vie

Novalis ("Monologue", et "Fragments logologiques" - autour de 1798), relu par Barbara Cassin qui le fait relire Heidegger (qui le commentait dans "Le Chemin vers la parole", sa dernière conférence, 1959) en retour : "Ce que sont à la logologie les philosophies qu'on a faites jusqu'à présent, les poésies qu'on a faites jusqu'à présent le sont à la poésie qui doit et qui va venir [...] La logologie amènera avec elle la révolution nécessaire". L' "anecdote", et le "roman", en seront des modes. La poésie, commente Cassin, "gaiement comprise à la Nietzsche comme 'le grand art de la construction de la santé transcendentale', qui 'se joue et dispose à son gré du déprimant et du tonique, du plaisir et de la douleur, du vrai et du faux, de la santé et de la maladie". Un peu plus loin : "Ce pouvoir critique d'ou découle la plus moderne des forces de vie : 'Philosophister, c'est déphlegmatiser -- vivifier'." (L'Effet sophistique, pp. 115-116)

Point : que Cassin prend comme jalon ces concepts-poèmes, ces mots poétiques-mots théoriques, de Novalis : logologie, philosophister. Et fait tourner tout l'Effet sophistique - critique du logos interprété comme le rapport de vérité être-dire, et, je l'attends l'espère pour plus loin dans le volume, critique du logos logique de much of la philosophie analytique - sur leur crux.

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