vendredi 16 novembre 2007

Peuple, philologie

En lisant, armée de patience, Taguieff sur Les Contre-réactionnaires (février 2007, Denoël), je reprends la ligne du peuple, et de sa relation à la modernité. (Qui est une autre façon de penser la démocratie que par son antiquité ; lignes parallèles mais avec chacune des spécificités utiles.) A la démocratie moderne, issue des révolutions du 17ème anglais, 18ème américain et français. A la partie liée entre démocratie et le "thème", pour parler avec Taguieff, de la modernité, du progressisme, du projet des Lumières, etc. Contre les héritages et la tradition, contre les continuités et les passés (et le savoir ; la culture discursive, qu'a en effet Taguieff, by miles).
Ici, Klemperer : c'est une autre pensée, philologique, du peuple, qu'oppose sa LTI contre le peuple au mode nazi, le Volk. Et non pas un rejet de la notion de peuple. Ni de l'histoire, toujours approfondie, par le travail philologique même.
Une philologie du peuple ; du politique.
C'est aussi une autre pensée, une autre philologie, du peuple comme les peuples et le devenir des peuples - la "vie des peuples" de Saussure - que celle que construit Auerbach, le philologue allemand juif et exilé, co-inventeur (comme référence clé) du plan conceptuel-disciplinaire de la Littérature comparée d'après-guerre, en passant du côté de l'histoire chrétienne, catholique, de l'Europe.

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