dimanche 25 novembre 2007

Critique et présent

Oui, aussi : que dans le travail critique, il s'agit simplement d'être son propre contemporain. Collectivement donc - ce collectif tiraillé qu'est le collectif démocratique, dans ses divers plateaux. Le critique est politique par ce qu'il, dans la mesure où il, est autre chose qu'un dialogue - société du débat et des négociations et de la communication rationnelle. Participation, nous. Mais par. Le critique est social socialisant en ce qu'il est le courant mouvant précipitant du présent. Etre "nos", diversement nôtre, contemporains. Et c'est devant. Woolf sait ça ; Stein ; les Modernists, comme théoriciens du politique.
Pas de société, seulement du contemporain.

Tiens, m'amène à noter ici un jalon intéressant : le volume The Jewish Writings, de H. Arendt (NY, 2006), commenté par Judith Butler dans la RILI n°2. L'Etat-nation, et son implication nécessaire des masses de sans-états. Le peuple juif comme cas critique pour penser la nation, le peuple, l'état, la souveraineté, le territoire, les collectifs culturels migrants, la fédération de groupes aux intérêts divergents, la non-totalité dans les formes de l'état.
De même, par un autre versant, la critique de la démocratie pour ses refoulés du conflit comme éléments anthropologique dans l' Eloge du conflit, de Miguel Benasayag & Angélique del Rey (La Découverte, sept. 2007).

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