Stefan Collini, que je connais comme l'auteur d'une très bonne édition des essais de Matthew Arnold (Culture and Anarchy and other writings, dans la série Cambridge Texts in the History of Political Thought de la CUP, 1993), sort à la OUP un nouvel ouvrage, en février dernier : Common Reading. Critics, Historians, Publics.
C'est public qu'il faut entendre ; là que la proposition est faite ; que la cartographie des problèmes est nouvelle.
Common reading c'est à la fois Woolf et à travers elle en amont Dr. Johnson, j'imagine. Question de la public sphere, de l'invention du journalisme et de la critique comme forme sociale (et professionnelle) ; l'invention de l'auteur professionnel, également. Et la formation d'une société bourgeoise, en voie de démocratisation : la formation d'une société civile? Il faudrait revoir l'histoire exacte là-dessus, par exemple en reprenant les repères pointés par Foucault dans Naissance de la biopolitique : Adam Smith mais surtout Ferguson, je crois me souvenir.
L'intérêt est aussi la reprise de cette question au moment de Modernism - et en le déroutant de sa ligne de pente naturelle "High", pour tendre l'attention vers une sorte de popular culture de la discussion littéraire. Les Popular Arts sont passés par là, et Jameson, etc. Effet de lecture - car Woolf, toute "Bloomsberry" et faible d'aristocratisme, est aussi l'inventrice poétique du pedestrian.
Verso's blurb : "[...] explores aspects of the literary and intellectual culture of Britain from the early twentieth century to the present. Collini focuses on critics and historians who wrote for a non-specialist readership, and on the periodicals and other genres through which they attempted to reach that readership".
=> Agenda # : l'épaisseur historique des pensées du public.
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