vendredi 16 mai 2008

Liberté de penser

Oui, aussi quelque chose qui me reste comme une rémanence rétinienne depuis la réunion SHS d'hier (puisqu'il s'agit toujours des possibilités de penser ; les comment des frayages possibles, pour une respiration) : la suggestion de JP Baillard [?] politiste, sur l'enjeu, simple, et crux : la liberté de penser, comme de même ordre, républicain, que la liberté de la presse.
Il y a bien sûr un twist - la liberté d'opinion - et ses continus en liberté d'expression, liberté d'association - n'est pas la même chose que la liberté de la science, et à les confondre on perd de la surface de puissance. Mais. A les associer, on gagne - de la lisibilité des enjeux, et du forçage des implications à penser. On gagne des "tâches" donc.

La référence au maccarthysme est intéressante - toute mesure mesurée, bien entendu, et bien énoncé par JPB.
Et la question se réoriente en effet : il s'agit du dirigisme d'état (et de pouvoir de l'idéologie actuellement si dominante qu'elle est naturalisée) ; de l'autoritarisme ; du contrôle idéologique sur l'activité du savoir et ses formes pratiques et effets sociaux. Il s'agit des outils de pilotage que le gouvernement se crée, petit à petit, loi après loi et mock-consultation après non-débat public et parlementaire. LRU comme outil ; les agences de moyens comme outils ; la division des disciplines, des recherche/enseignement, des statuts des divers agents, pour une "gouvernance" directe, dé-médiatisée, retirée au domaine public, collectif, résultante quotidienne du processus social. Le contrat individuel, de droit privé. Les tutelles uniques. Le un à un.

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