Ce que j'espérais : l'incisif, dépolémisé, de l'anthropologie, déployée lentement par Abélès dans Anthoropologie de la globalisation. Comme critique - ici it feels plutôt même, en douceur, comme à la fois ouverture à plus large, et actualisation à un après l'époque des paradigmes du national - de l'institution. Et ouverture d'une sensibilité, instruction de ses outils, à une "vie quotidienne" d'un monde postnational. Contre une "vision purement institutionnelle" (161) ; pour "la question du comment" : institution mais aussi représentation, force mais aussi sens. Et passant par le maillon critique nécessaire, la transition majeure, qu'est l'historicisation de Foucault.
Je tends l'oreille. Il s'agit de l'anthropologie comme science de la culture. (Ce que fait un anthropologue - c'est bien ce fil qu'il suit et recoud continument dans le parcours, très préparé, très guidé, du livre, qui s'enfonce en effet, dans un présent. En faisant passer des modes conceptuels devenus émoussés.)
L'écoute ethnologique, comme question du comment ; question du faire culturel. Plus incarné, à un stade de la présentation, en question des modes de l'action politique. Agenda ; agency? On y arrivera peut-être?
C'est quelque chose qui répond, justement libre de l'ornière de polémologie (le terme et donc l'enjeu est/sont présent/s en début d'étude), à la conception du culturello-politique que canarde Taguieff. Question de politique du peuple : une histoire culturelle -- avec ses modes marqués et ses entraves particulières --, et une ethnologie.
jeudi 8 mai 2008
Institution et comment culturel - Abélès anthropologue
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