Plus je rentre en France plus je vis en Amérique, et mesure et apprécie les forces du milieu intellectuel états-unien. Je peine et je regrette. Je peine devant l'opacité existante et constamment produite, si ce n'est simplement reproduite - obfuscation et repos sur des fantômes de structures institutionnelles ou culturelles (càd les couloirs et les coups de téléphone, les réseaux et les coup-par-coup, la petite monnaie du politique qui fait ses grands effets. ça s'appelle le pouvoir, sans doute) - des processus professionnels et publics en France. Le milieu universitaire en confrontation avec le milieu technocratique, embrayeur du pouvoir et ses nouvelles dynamiques ; et ses nouvelles stratégies confusionnelles.
Le savoir et la tenue en ignorance. Le technocratique et la captation des informations, l'enclosure des savoirs publics (leur cryptage, par exemple - c'est une politique culturelle ; un censitaire politique masqué) qui sont autre chose, parallèle, que leur privatisation.
Question de la publicité du savoir.
Qui est liée à l'accountability publique des fonctionnaires et représentants démocratiques, pan particulièrement visiblement affaibli depuis la nouvelle présidence.
Il faut l'horizon d'une information ouverte - au moins - pour une démocratie. C'est, bien sûr, une ligne de front quotidienne, qui fait la matière de sa vie intensive. Ouvrir l'information. Travail de journalisme, travail d'analyse scientifique, travail public.
mardi 8 avril 2008
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